LA DIALYSE PERITONEALE CHEZ LE SUJET AGE

Résumé

Pré requis : La dialyse péritonéale est de plus en plus utilisée comme traitement de suppléance de l’insuffisance rénale chronique terminale chez les sujets âgés de plus de 65 ans et son efficacité et sa bonne tolérance ont été démontrée.
Buts : Etudier le profil épidémio-clinique de ces malades, l’indication et les avantages de la DP, les différentes complications, les éléments de pronostic et la survie des malades et de la technique.
Méthodes : Nous avons fait une étude rétrospective incluant une série de 13 malades âgés de plus de 65 ans et traités par dialyse péritonéale durant la période s’étendant du 11/2/1983 au 31/12/2005. Il s’agit de 10 hommes et 3 femmes âgés en moyenne de 70 ± 3,1 ans et représentant 3,62 % de la totalité des malades. Les néphropathies diabétiques et vasculaires représentent la première cause de l’IRCT.
Résultats : La DP a été utilisée de première intention chez 53,84 % des patients dont la majorité souffre d’une malnutrition en rapport avec l’âge avancé, l’anorexie, les troubles psychiques, le mauvais état dentaire et l’urémie. Les complications cardiovasculaires sont fréquentes dans cette tranche d’âge expliquant la lourde morbidité. Les complications infectieuses pulmonaires et urinaires sont aussi fréquentes. Les péritonites plus fréquentes par rapport à la littérature,
sont est comparable entre les 2 tranches d’âge < et ? à 65 ans et le mode de DP (DPA ou DPCA). Le délai séparant le début de DP et la survenue de la péritonite est plus court en DPA. Les lésions d’ostéodystrophie rénale sont trouvés chez 6 malades : 3 cas d’hyperparathyroïdie secondaire et 3 cas ostéopathie adynamique Le retour en HD est rare, en rapport avec un dysfonctionnement du cathéter. La survie des malades est de 92,8 % à 1 an et de 60,8 % à 5
ans ; celle de la technique est moins bonne avec 88,3 % à 1 an et 33,7 % à 5 ans. Huit malades sont décédés (61,5 %) à cause de maladies cardiovasculaires et infectieuses. Nous avons trouvé une corrélation statistiquement significative entre la survie des malades et le mode de DP, par contre aucune corrélation n’a été trouvée avec l’âge ou le sexe. La survie de la technique n’est pas corrélée de façon significative avec l’âge, le sexe et le mode de DP.
Conclusion : La dialyse péritonéale est utilisée de première intention chez plus de la moitié des sujets âgés et reste un dernier recours pour les hémodialysés ayant un problème d’abord vasculaire. Le soutien familial et la bonne prise en charge médicale permettent une adhérence à la technique. Les maladies cardiovasculaires et les infections sont responsables de la lourde morbi-mortalité. La survie de la technique est moins bonne que celle des malades.